Putan Club

FeministElectronicIndustrialAvantRockTechnoWorldSauvagerie

Voix, guitares, basse, batterie & ordinateur. Le Putan Club décline féminisme, électricité, électronique & avant-garde. Le Putan Club n’appartient à aucune église (rock, techno, jazz, avant, ou what-the-fuck-ever) mais revendique le droit d’être tout cela, même plus encore. Et l’a prouvé, depuis Laâyoune jusqu’à Pékin. Enfin, le Putan Club collabore régulièrement avec d’autres démons tels Lydia Lunch, Eugene S. Robinson ou Denis Lavant.

Résidence ambisonique

Depuis huit années, en clubs & théâtres, le Putan Club a abandonné la scène mais joue dans la fosse, pour toucher son public. Ceux qui ont vu le groupe en concert savent de quoi il retourne: Gianna et François R. disposés aux deux extrêmes de la salle, le public au milieu. A la base, l’idée était bien sûr de désacraliser l’artiste, d’annihiler la zone-confort du public, mais aussi de répéter la disposition des rituels adorcistes que le duo étudie régulièrement (shamans ouïghours au Xinjiang, Banga du Djérid tunisien, Alévis au Kurdistan, N’döep au Sénégal, Falak du Tadjikistan) avec la Trans-Aeolian Transmission.
Cette disposition est initialement permise grâce à la non-utilisation d’amplificateurs mais de pédales simulatrices (aujourd’hui Ampero, Hotone Audio) directement branchées dans la table de mixage. Tout le reste des arrangements (batteries, percussions, keys & indus) vient de l’ordinateur (Ableton). Pendant des années, la diffusion sonore venait bien sûr de la façade et des retours disposés aux pieds des musiciens (face vers le public, plus répétiteurs-diffuseurs que retours).

Depuis 2019, dans le but d’élargir l’espace, Gianna et François R. ont séparés les stems, commençant à reproduire une fausse « quadriphonie » en les distribuant dans l’espace des retours. Les sons voyagent donc, d’un retour à l’autre. Dorénavant, les arrangements sont devenus plus complexes, plus raffinés et compliqués, nécessitant un réel temps de travail en salle amplifiée.

Lexique succinct :

La quadriphonie, aussi appelée tétraphonie, est une technique d’ingénierie du son qui permet la restitution des musiques et effets sonores avec une impression d’espace accentuée, grâce à l’usage de quatre voies indépendantes : avant-droite, avant-gauche, arrière-droite et arrière-gauche. La quadriphonie est une technique d’enregistrement sonore et/ou de mixage et de diffusion permettant de restituer le son sur quatre voies indépendantes afin d’améliorer l’impression d’espace et de profondeur par rapport à la stéréophonie.

Le son surround (son multicanal ) englobe un éventail de techniques d’enregistrement, de mixage et de reproduction dit « surround » (« cerner », « encercler », « entourer », « environner »), c’est-à-dire, tout système de reproduction qui n’est ni monophonique ni stéréophonique.

L’ambisonie (ambisonics) est une technique de capture, synthèse et reproduction d’environnement sonore. L’immersion de l’auditeur dans cet environnement virtuel se fait grâce à un nombre de haut-parleurs variant de trois à quelques dizaines. Un système ambisonique est potentiellement beaucoup plus performant qu’un système 5.1 (home-cinéma) sur le plan de la restitution, mais il peut être aussi beaucoup plus coûteux en ressources en ce qui concerne le nombre de canaux utilisés. Si la spatialisation ambisonique se fait en temps réel, elle nécessite alors un ordinateur dédié afin d’exécuter les algorithmes de spatialisation.