
Un mois pour les Outre-mer avec L'Arbre Vagabond
Esclavage, colonisation, sous-développement, pollution (nucléaire, chlordécone…).
Les Ultramarins ne sont pas que des victimes qui réclament réparations et assistance. Ils méritent attention et respect : métissages culturels, apports linguistiques, creuset d'innovation, forte conscience environnementale et politique, autant d'atouts, autant de richesses à valoriser.
Cinq ans après l'envoûtant Hors Sol, le Réunionnais Carlo de Sacco et sa bande de semeurs de graines reviennent avec Zamroza : un disque terrestre, cosmique, qui célèbre une fois encore une chanson sans frontières, une chanson créole, pleine de rage et de tendresse.. Grèn Sémé rajoute ainsi des nouvelles couleurs à la palette de la chanson française.
Elles portent en elles les bruits et les cœurs du monde, elles charrient les saveurs de contrées exotiques, elles empruntent des allures de poésies nomades : depuis une dizaine d'années, Carlo de Sacco et sa bande de semeurs de graines (Grèn Sémé) forgent des chansons globe-trotteuses, des hymnes de voyages de poche…. Depuis leur envoûtant dernier disque Hors Sol, sorti il y a cinq ans, réalisé par Jean Lamoot, le chanteur-chamane et son groupe ont usé leurs guêtres à travers la planète : Inde, Chine, Afrique, etc. À chaque étape, Carlo a déployé ses antennes, capté le pouls des lieux traversés, leurs odeurs... Sur sa méthode de travail non orthodoxe, il se confie : « Sans règle préconçue, je fuis toute routine. Pour créer mes textes, mes chansons, je me mets à l'écoute, à l'affût… Je glane au gré des livres, des interviews, des films, des bribes de mots, des formules, que j'accole à des mélodies… Je griffonne sur mon carnet, j'écris sur mon téléphone ou mon ordi, j'enregistre des mémos, je bidouille sur Ableton… » Ensuite, autour de ses idées germées, le chanteur à la main verte sculpte la matière, aménage, replante, fait des boutures car « toute écriture réside dans la réécriture ». « Comme pour la peinture à l'huile, tu rajoutes des couches, tu enlèves, tu affines… », éclaire-t-il.